Définition de CONVERTI, IE
Prononciation : kon-vèr-ti, tie
DÉFINITIONS
1
Qui a pris une autre nature. L'eau convertie en vapeur par le feu.Son intérêt en amour converti Lui fait aimer le chef du contraire parti
de Jean de MAIRET dans Sophon. II, 2
Carthage est convertie en un désert stérile
de Marie-Joseph CHÉNIER dans Gracques, II, 3
Sa première flamme en haine convertie
de Pierre CORNEILLE dans Sertor. I, 2
2
Amené d'une religion à une autre.Achève tes bontés, représente avec moi Les saints progrès des coeurs convertis à ta foi
de Jean de ROTROU dans St-Gen. IV, 6
Les Visigoths convertis de l'arianisme
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. I, 11
Il n'y a rien de plus remarquable que cette séparation des Juifs incrédules d'avec les Juifs convertis au christianisme
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. II, 9
Il [le Sauveur] s'émeut plus sensiblement sur les pécheurs convertis qui sont sa nouvelle conquête ; mais il réserve une plus douce familiarité aux justes qui sont ses anciens et perpétuels amis
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Marie-Thér.
Nature : Substantivement. Les convertis. Une convertie. Un nouveau converti. Une nouvelle convertie.
Les nouveaux convertis, nom que l'on donna, après la révocation de Nantes, à ceux des protestants que la persécution contraignit à entrer dans l'Église catholique.
Sémantique : Fig. Prêcher un converti, chercher à convaincre quelqu'un qui est de notre avis.
3
Ramené à de meilleurs sentiments, soit de religion, soit de morale.Monsieur, que j'ai de joie de vous voir converti ! il y a longtemps que j'attendais cela, et voilà, grâce au ciel, tous mes souhaits accomplis
Se dit ironiquement, dans le langage de la politique, de celui qui passe d'un parti à un autre par un intérêt déguisé sous une fausse apparence de conviction.